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FESTIVAL

Lever de rideaux

8 juillet 2016 | Mise à jour le 10 février 2017
Par | Photo(s) : Bertrand Langlois/AFP
Lever de rideaux

Mercredi, le coup d'envoi du festival d'Avignon était donné. Au programme du Off, encore très chargé, quelques rendez-vous à ne pas manquer, tout comme les débats organisés par la CGT.

Pour son demi-siècle, le festival du Off, créé par le dramaturge André Benedetto, vingt ans après le In, réunit pas moins de 1 416 spectacles. Un chiffre faramineux qui fait souvent la vie dure au millier de compagnies qui se logent et louent une salle, improvisée ou non, à prix d'or, paradent et tractent en masse sous le cagnard, essuyant parfois la lassitude des festivaliers. Voilà pour le côté sombre du Off.

Son côté lumineux : la ville vibre de tous les répertoires et de tous les espoirs du matin au soir pendant un mois. Parmi eux, signalons quelques pièces vues et appréciées qu'il serait dommage de manquer.

DU CATALOGUE AU CHANTIER

Ne loupez pas Qui commande ici ? et Chantiers interdits, deux pièces de Ricardo Montserrat, mises en scène par Christophe Moyer. La première évoque le catalogue, les clients et les salariés de La Redoute, campés avec brio par Laurence Besson. La force du spectacle est de nous faire naviguer dans les désirs, les audaces voire les peurs des acheteurs comme dans la vie des employées, de l'Inde à Roubaix.

La seconde nous plonge, elle, dans le quotidien d'un travailleur détaché polonais, incarné par Henri Botte, qui se charge de faire visiter le chantier au ministre du Travail et de lui faire voir du pays, côté précarité. Ça ne peut pas faire de mal.

Qui commande ici ?, mise en scène de Christophe Moyer.

Du 8 au 18 juillet à 18 heures, au théâtre de La Rotonde, Centre culturel des cheminots, rue Jean-Catelas, 84000 Avignon.

Chantiers interdits, mise en scène de Christophe Moyer.

Du 7 au 29 juillet à 13 heures, au théâtre de la bourse du travail CGT, 8, rue Campane, 84000 Avignon.

AU PILON

Enfin, avec Une si bruyante solitude, Laurent Fréchuret met en scène un chef-d'œuvre de l'écrivain tchèque Bohumil Hrabal. La pièce, jouée par Thierry Gibault, évoque la censure à travers le pilonnage de milliers de livres par Hanta, employé d'une usine de recyclage.

Le texte, d'une force inouïe tant poétique que politique, nous dit la censure, l'absurdité du pilonnage jusque dans sa quête de productivité, mais aussi l'amour de l'art et la folie qui gagnent l'ouvrier, qui sauve nombre d'ouvrages et se réfugie dans ses souvenirs heureux.

Une si bruyante solitude, mis en scène de Laurent Fréchuret.

Du 6 au 28 juillet à 16 h 30, au Théâtre des Halles.

DES DÉBATS AVEC LA CGT

Un peu comme ceux du Front populaire dont il sera question lors du débat « 1936-2016 » au cloître Saint-Louis (20, rue du Portail Boquier) samedi 9 juillet à 14 h 30 en présence de Philippe Martinez et des membres de la CGT spectacle.

Lundi 11 juillet, les échanges se feront sous l'égide de la commission confédérale culture à la bourse du travail CGT. À 10 heures, il sera question des activités sociales et culturelles des comités d'entreprise, dont on fête cette année les 70 ans.

Avec Henri Errico, président de la commission culturelle du CE de STMicroelectronics de Grenoble, Colette Couede, animatrice culturelle du CE d'Alstom-Grenoble et Rémy Blanc, président du COS du centre hospitalier spécialisé de Montfavet.

À 14 h 30, Marc Sureau, membre du collectif culture de la Fédération des services publics CGT, et Serge Le Glaunec, conseiller confédéral animeront un débat sur le thème : « Culture et territoires, entre menaces et opportunités ». Quand il s'agit de construire des réponses citoyennes avec les acteurs de proximité en pleine tourmente budgétaire.