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Automobile

Débrayage au centre R&D de PSA

9 juin 2017 | Mise à jour le 9 juin 2017
Par | Photo(s) : DR
Débrayage au centre R&D de PSA

Centre technique de PSA à Carrières-sous-Poissy où quelques 2 100 ingénieurs du centre de recherche et développement de PSA, actuellement à La Garenne-Colombes, devraient être transférés.

La fermeture du centre R&D de PSA à La Garenne-Colombes suscite une importante résistance. Les expertises du CHSCT et du Comité d'entreprise démontrent la nocivité des projets de transfert pour quelque 2000 salariés. La CGT et de la CFDT appellent à l'action sur le site ce vendredi 9 juin.

« On estime à environ 10 %, les personnels qui ne pourront pas suivre » dénonce Stéphane Gaultier, délégué CGT au centre de recherche et développement de PSA. En janvier 2017, la direction de PSA a annoncé sa volonté de fermer son site R&D de La Garenne-Colombes et de déplacer les salariés essentiellement des ingénieurs et techniciens sur les sites de Poissy, de Carrières et de Vélizy-Villacoublay. L'opération est programmée d'ici septembre 2018. 80 % des personnels, seraient transférés vers Poissy, mais pour les différents prestataires de services, la maintenance ou la restauration d'entreprise, l'avenir est plus qu'incertain. La direction de PSA invoque une plus grande efficacité organisationnelle, mais le syndicaliste n'y croit guère : « Au prix du mètre carré dans ce secteur, il est clair qu'il s'agit d'une opération immobilière ». Face à ce projet, les instances représentatives du personnel ont dégainé les armes institutionnelles que sont les expertises.

Le CHSCT qui s'est tenu le 6 juin a ainsi pu démontrer l'aggravation des conditions de travail et l'impact sur la santé qu'entraîne le transfert. Dans les nouveaux locaux, la rentabilité est recherchée au travers une densification et un nombre de bureaux et de postes de travails inférieurs au nombre de salariés. « Il n'y aurait plus un emplacement de travail par personne, mais en jonglant avec les places les salariés devraient mutualiser huit bureaux pour dix personnes », s'insurge Stéphane Gaultier. Bien évidemment, l'éloignement sur un nouveau site créerait aussi de nouveaux problèmes d'allongement de temps de transport. Le comité d'entreprise devait quant à lui commanditer une expertise économique qui a attesté de l'aberration de cette délocalisation et a défendu une alternative au déménagement lors de sa séance du 8 juin.

Toutes les cartes étant sur la table, les syndicats CGT et CFDT ont, dans la continuité de leur action, décidé d'appeler à un débrayage le vendredi 9 juin. Un rassemblement était prévu à 10 heures devant le site.