À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
ENVIRONNEMENT

Déversements d’acide : la CGT ArcelorMittal Florange exige la vérité

9 avril 2018 | Mise à jour le 11 avril 2018
Par
En juillet dernier, un salarié témoignait de déversements sauvages d'acide d'ArcelorMittal Florange. L'entreprise dément fermement. Depuis huit mois une enquête est ouverte et un nouveau témoignage renforce le premier. La CGT exige que la vérité soit faite.

Voici une affaire bien embarrassante pour la direction d'ArcelorMittal Florange. En juillet dernier, un chauffeur d'une entreprise sous-traitante révélait, film à l'appui, que des déversements d'acide avaient lieu dans le crassier de l'usine à Florange. De telles pratiques peuvent avoir de graves effets sur l'environnement et la santé publique au travers notamment de la contamination possible des nappes phréatiques. Le film publié sur le site de France Bleu Lorraine donnait aussitôt lieu à la publication d'un démenti de la part de l'entreprise ArcelorMittal, qui mettait en cause des personnes isolées. Parallèlement, le parquet de Thionville devait ouvrir une enquête préliminaire, tandis qu'ArcelorMittal portait plainte contre X.

« Si c'est avéré, c'est juste énorme, scandaleux », déclarait de son côté Lionel Buriello, secrétaire CGT du comité d'entreprise. Un nouveau témoignage, émanant d'un autre salarié de deux entreprises de Moselle, est venu depuis s'ajouter au premier. Il met en cause des déversements réguliers d'acide. Tandis qu'ArcelorMittal persiste à démentir toute contamination à l'acide sur le site, la diffusion le 2 avril sur la chaîne Planète + du documentaire de Pedro Brito Da Fonseca intitulé Pollution : alertes citoyennes sur le Net apporte des éléments supplémentaires.  Selon le documentaire, des prélèvements, analysés par un laboratoire, confirmeraient la pollution à l’acide sulfurique et chlorhydrique. Une nouvelle fois, la CGT est montée au créneau en exigeant la tenue d'un comité d'entreprise extraordinaire sur le sujet. Malgré les atteintes portées aux CHSCT par les ordonnances, le syndicat n'entend nullement renoncer à son rôle de lanceur d'alerte. Face aux risques d'atteinte à la santé publique, il réclame « transparence et vérité ».