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1er mai

Un printemps tous ensemble

30 avril 2018 | Mise à jour le 16 mai 2018
Par | Photo(s) : Bapoushoo
Un printemps tous ensemble

La manifestation du 22 mars avait rassemblé près de 400 000 manifestants dans toute la France.

Rarement avec autant d'intensité, l'envie de faire « tous ensemble » et — pour prendre Macron à ses propres tics de langage — « en même temps », ne s'est imposée dans le climat social. Alors que les cheminots mènent un conflit dur et opiniâtre, face à la déferlante de réformes antisociales, l'heure n'est pas à la « grève par procuration » mais 
à la convergence et à la synchronisation des conflits. Ce 1er mai, après le 19 avril peut être une nouvelle étape dans la construction de cette convergence qui semble faire si peur au gouvernement et aux oracles.

« Prendra… prendra pas ? », les commentateurs, spécialistes autoproclamés et omniprésents sur les médias y sont allés de leur boule de cristal depuis des semaines. Pour évaluer — et sans doute aussi conjurer — les risques de cette convergence de mouvements sociaux aussi divers dans leurs causes et leurs modalités que ceux des cheminots, des fonctionnaires de l'État, des collectivités, des hôpitaux, des salariés des EHPAD et des services d'aide à domicile, ceux de l'énergie, de La Poste, des retraités, des personnels d'Air France, les salariés de la filière des déchets ou encore les étudiants et les enseignants d'universités. Le chef de l'État dans une expression qui traduit tout son mépris pour les revendications sociales préfère écarter les risques de « coagulation » des mécontentements, espérant que cette étape nécessaire de la fabrication du boudin ne se termine de préférence… en eau de boudin.

Points de convergences

Pourtant les ferments de la convergence sont bien là. Au-delà de leurs spécificités, ces mouvements ont en effet des caractères communs quand ce ne sont pas des causes communes. Ils s'opposent à une attaque frontale contre les services publics, à l'austérité budgétaire qui impacte les effectifs, les conditions de travail, la qualité et le sens des missions. Ces secteurs se heurtent également à la volonté de conformer le pays aux traités européens en mettant en place, par exemple, l'ouverture à la concurrence du rail, de l'énergie, des télécommunications et de La Poste, des grands réseaux structurants et des missions qui ne relèvent pas strictement des prérogatives régaliennes. Ou encore en appliquant le dogme de la réduction des déficits publics. Ce n'est pas parce que Messieurs Macron et Philippe saucissonnent les dossiers ; accélèrent les réformes jusqu'au déni de démocratie ; distillent leur communication pour monter les uns contre les prétendus « privilèges », « rentes » ou « totems » des autres, qu'il n'y a pas de cohérence ni de fil rouge à ces attaques. Il s'agit de faire reculer l'intérêt des publics, des territoires pour livrer tous nos besoins à la seule loi d'airain du marché.

C'est dans cette démarche et dans la recherche de convergence des luttes que les unions régionales CGT, FO, FSU, Solidaires d'Île-de-France appellent à un défilé du 1er mai unitaire dans la capitale. Dans un texte commun après le succès de la journée du 22 mars dernier elles avaient appelé « leurs syndicats et sections syndicales à réunir dans l'unité les salariés pour établir des cahiers revendicatifs communs et débattre des moyens d'action pour obtenir satisfaction et gagner la participation aux mobilisations à venir ». Les URIF affirmaient agir « pour aider à la convergence des luttes  » et préparent dans la région capitale « un 1er mai ancré sur les mobilisations unitaires et les revendications de la période. »

Où manifester le 1er mai

Manifestations 1er Mai
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