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États de crise

David Dugué
13 novembre 2017 | Mise à jour le 20 novembre 2017
Par | Président de la Vie Ouvrière
La crise financière qui secoua la planète il y a dix ans fut présentée comme un séisme économique dont notre société ne se relèverait pas.

Nous vîmes alors des cohortes de promesses de probité et d'honnêteté faites la main sur le cœur par ceux qui, mus par leur voracité spéculative, avaient outre-Atlantique jeté des milliers de familles à la rue, les dépossédant de leur présent tout en brisant leur avenir. Funeste épilogue d'un « rêve américain » simple argument marketing au service de la surconsommation et du surendettement.

Les banques « offrirent » le bouc émissaire Kerviel, coupable idéal pour détourner l'attention et montrer leur volonté de tourner la page avec les mauvaises pratiques.

Le gouvernement renfloua donc avec célérité les caisses des intérêts privés avec de l'argent public par un prêt au taux d'intérêt très « amical ». Le but étant, dans le même mouvement, de sauver le système bancaire et de rétablir la confiance entre les citoyens et les « gardiens » de leurs capitaux (sic !).

Voilà qu'à présent Emmanuel Macron et son staff veulent nous convaincre qu'en supprimant l'impôt sur la fortune, l'on peut stopper l'exode du capital et faire bénéficier notre pays d'un effet de ruissellement qui profitera à l'investissement, à l'industrie et à l'emploi.

L'actualité récente montre que faire des cadeaux fiscaux aux plus riches entraîne effectivement une pluie de capitaux qui ruisselle sans discontinuer, mais du Luxembourg à Panama en passant par l'île de Man, les paradis ne sont pas perdus pour tous…

Ce gouvernement, comme les précédents, ne fera rien pour en finir avec ces méthodes qui mettent la démocratie en danger en renforçant les inégalités et l'injustice sociale. Mais toutes et tous, par notre engagement et nos actes quotidiens, nous avons la capacité d'œuvrer pour une société où de telles pratiques n'auront plus cours !