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Industrie automobile

Fermeture de PSA Saint-Ouen : les syndicats réclament des mesures spécifiques pour les salariés

21 novembre 2018 | Mise à jour le 21 novembre 2018
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Les syndicats de PSA ont réclamé mercredi à la direction, lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire, des mesures spécifiques pour accompagner les quelque 320 salariés de l'usine de Saint-Ouen (Seine–Saint-Denis), qui doit fermer d'ici à 2021.

Selon des documents consultés par l'AFP mi-novembre, l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) a informé PSA que le site de Saint-Ouen lui paraissait le plus approprié pour son projet de créer le futur hôpital Grand Paris Nord, poussant le constructeur automobile à fermer les portes de son usine d'emboutissage et à « redéployer » l'activité.

« Nous sommes contre cette fermeture imposée ! En contrepartie, nous demandons des mesures spécifiques à la hauteur des attentes des salariés de Saint-Ouen », a indiqué dans un communiqué, à l'issue du CCE, l'alliance USO qui regroupe les syndicats SIA, FO, CFTC et CFE-CGC.

Ils demandent de donner la priorité aux salariés de Saint-Ouen pour les mobilités au sein du groupe, des aides à la formation accrues en cas de reconversion, ou des primes de départ et de mobilité majorées.

La fermeture, qui doit se faire sans licenciements, représente « un traumatisme pour les salariés et leurs familles », a souligné Patrick Michel, de FO interrogé par l'AFP.

La CGT la juge « inacceptable » et reproche à PSA d'avoir organisé une « décroissance pilotée » du site ces dernières années, avec de nombreux départs non remplacés.

De son côté, la CFDT regrette dans un communiqué « que le département de Seine–Saint-Denis se sépare d'un maillon de son tissu industriel déjà fortement impacté (…) avec la fermeture de l'usine PSA d'Aulnay ».

Certains salariés de l'usine de Saint-Ouen ont d'ailleurs vécu la fermeture en 2014 de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, qui employait 3 000 personnes. Brahim Loujahdi est l'un d'eux. « On n'a pas envie de revivre la même situation qu'à Aulnay », quand des salariés avaient quitté l'entreprise « avec un chèque, mais se sont retrouvés par la suite sans emploi stable », explique-t-il. « La priorité doit être de trouver un emploi solide à chacun », selon ce délégué CFTC.

Il estime que l'État devrait aussi participer au reclassement des salariés, dans la mesure où la fermeture est liée à une décision des pouvoirs publics.

La direction doit rapidement présenter un calendrier de négociation. « Le groupe PSA étudiera avec les organisations syndicales un accompagnement spécifique pour les salariés de Saint-Ouen », a assuré un porte-parole, interrogé par l'AFP.