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Industrie automobile

Ford Blanquefort : la CGT poursuit son action en justice pour empêcher la fermeture

7 août 2019 | Mise à jour le 7 août 2019
Par | Photo(s) : MEHDI FEDOUACH / AFP
Ford Blanquefort : la CGT poursuit son action en justice pour empêcher la fermeture

Les salariés et le syndicat CGT de Ford Blanquefort veulent utiliser tous les leviers juridiques pour sauver leur usine. Le 2 juillet 2019, le TGI de Bordeaux s'était déclaré incompétent

Le 6 août 21019, la CGT Ford appelait à un rassemblement devant le tribunal de Bordeaux. La Cour d'appel devait y examiner la compétence du TGI suite à la plainte de la CGT sur l'absence de justification économique de la fermeture Ford Blanquefort. La décision est attendue le 17 septembre 2019.

C'est l'action de la dernière chance pour tenter d'empêcher la fermeture de l'usine Ford Blanquefort. Alors que la direction de l'usine a, de manière anticipée, demandé aux salariés de ne plus venir travailler depuis le 24 juillet 2019 et s'est même essayée à la provocation abjecte d'organiser « un pot de départ », la CGT n'entend pas jeter l'éponge avant d'avoir tiré toutes ses cartouches. Sur le terrain juridique, elle a demandé à faire reconnaître l'absence de justification économique de la fermeture de l'usine et l'abus de propriété concernant l'offre de reprise présentée par Punch de l’usine spécialisée dans les boites de vitesse . En première instance, le TGI de Bordeaux s'était déclaré incompétent en date du 2 juillet 2019. L'affaire est donc revenue en appel le 6 août 2019.

Ce mardi 6 août 2019, le syndicat appelait donc à un rassemblement devant le tribunal de Bordeaux où la Cour d'appel devait se prononcer sur les suites de la plainte qu'elle a déposée. En effet, la CGT, syndicat majoritaire de l'usine, avait saisi le TGI de Bordeaux il y a quelques semaines de cela afin qu'il se prononce sur le motif économique avancé par Ford pour fermer l'usine. Selon la loi, Ford doit apporter une justification économique à la fermeture, or le syndicat entend démontrer qu'elle est inexistante puisque l'activité boîtes de vitesse n'est pas arrêtée mais a été transférée aux États-Unis. Par ailleurs, la CGT souhaite faire reconnaître l'absence de justification de la décision de Ford lors de son rejet de l'offre de reprise par Punch.

« Le gouvernement a abandonné, on voudrait que la justice rattrape le coup »

 

L'enjeu de l'audience du 6 août 2019 était donc d'importance : «  Soit ils donnent raison au TGI et ça s'arrêtera là, soit ils donnent tort il devront rejuger l'affaire en septembre » , explique Philippe Poutou, délégué CGT de l'usine. Le syndicaliste mesure cependant aussi les difficultés du chemin emprunté : « On attend beaucoup de cette décision de justice dans le sens où il n'y a que ça qui peut sauver l'usine et on aimerait qu'il y ait une décision favorable. Mais à la fois nous ne sommes pas dupes, car on voit bien les difficultés. La justice ne peut pas nous donner tort, mais ne peut nous donner raison. C'est comme ça que nous interprétons la décision du TGI qui s'est déclaré incompétent. Nous espérons donc qu'à force d'insister on va les obliger à prendre leurs responsabilités. On a un gouvernement qui a abandonné la partie et on aimerait que la justice rattrape le coup. On sait bien qu'on n'est pas favoris dans cette affaire, mais on s'accroche. Et on garde quand même cet espoir de réussir quelque chose. »

La décision de la cour d'Appel de Bordeaux qui impactera directement le PSE portant 872 salariés de Ford a été mise en délibéré. Sa décision est attendue le 17 septembre 2019.

 

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