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SNCF

Sur la réforme de la SNCF, le gouvernement choisit l'affrontement

14 mars 2018 | Mise à jour le 15 mars 2018
Par | Photo(s) : Francois Guillot / AFP
Sur la réforme de la SNCF, le gouvernement choisit l'affrontement

La délégation de la CGT, menée par Philippe Martinez est reçue à Matignon, le mardi 13 mars 2018.

Reçu mardi 13 mars à Matignon, la veille de l'examen de la loi d'habilitation sur la réforme ferroviaire en conseil des ministres, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a accusé le gouvernement de « choisir l'affrontement » avec les cheminots, estimant qu'il aurait « la responsabilité totale » d'un conflit à la SNCF en cas de passage en force.

Philippe Martinez, accompagné notamment de Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT cheminots a remis au premier ministre et à la ministre des Transports, Élisabeth Borne, le rapport élaboré par la CGT destiné à « réorienter les décisions du gouvernement. (…) Sans surprise le premier ministre considère notre projet légitime (…), mais il considère qu'il n'a pas à changer sa méthode, c'est-à-dire qu'on discute d'un côté et qu'on avance de l'autre », a regretté le secrétaire général de la CGT. « Face à un gouvernement qui ne veut pas écouter (…) je ne vois pas comment on pourrait échapper à ce que les cheminots réagissent », a-t-il dit. « S'il y a un conflit, il sera de la responsabilité totale du gouvernement par son refus de revoir ses positions, en tout cas de revoir l'échéancier qu'il s'est fixé et sur lequel il ne veut pas bouger », a insisté Philippe Martinez, qui regrette que l'exécutif « préfère choisir l'affrontement avec les salariés de la SNCF ». À l'issue de l'entretien avec la délégation de la CGT, le premier ministre s'est exprimé sur Facebook, évoquant un échange « utile » et « intéressant ». « Le débat commence, et je ne doute pas une seconde qu'il sera intense », a déclaré le premier ministre, qui ne croit sans doute pas si bien dire.

La CGT avance des propositions pour le ferroviaire

Le Conseil des ministres de ce mercredi devrait donc confirmer la méthode de l'exécutif et on imagine mal comment les fédérations de cheminots (CGT, Unsa, Sud, CFDT), qui se réuniront jeudi 15 mars, pourraient renoncer à passer à l'action. Ils ont déjà acté une première démonstration de force le 22 mars, avec une manifestation nationale à Paris. « Il est très probable qu'on ressorte avec une annonce de grève reconductible », a confirmé le secrétaire général de la CGT cheminots, Laurent Brun. La discussion en inter-fédérale portera dans ce cas « sur les modalités », notamment pour déterminer si « ce sera une grève reconductible par période de 24 heures ou sous une autre forme », a-t-il expliqué.