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Saisonniers

Top départ pour le Tour de France social 2017

4 juillet 2017 | Mise à jour le 4 juillet 2017
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Le coup d’envoi du Tour de France social 2017 a eu lieu lundi 3 juillet. Pendant trois semaines, les équipages de la caravane des saisonniers vont sillonner les routes de France à la rencontre de ces travailleurs précaires, qui dépassent, désormais, bien largement les frontières du secteur du tourisme.

Six caravanes se répartiront plus de 50 étapes de ce Tour de France social : des parcs d’attractions de l’Île-de-France aux plages de Bretagne, et du port de Toulon aux remparts de Besançon.

Dans les départements littoraux, les équipages de la caravane d’été des saisonniers étaient habitués à arpenter les plages à la rencontre des travailleurs de l'hôtellerie et de la restauration de bord de mer. Mais face à la diversification de l’utilisation des contrats saisonniers, l’édition 2017 s’éloignera parfois des côtes. Ainsi, en Gironde, la caravane Sud-Ouest se concentrera sur le centre ville de Bordeaux, le 10 juillet prochain, afin de cibler les travailleurs saisonniers exerçant leur activité en zone urbaine.

« Nous avons demandé aux UD de travailler un projet revendicatif », explique Patrice Bossart, pilote confédéral de la caravane des saisonniers CGT, « pour mieux cibler le type de saisonniers qu’ils veulent qu’on rencontre lors de notre passage, en fonction des réalités locales. »

Changement de stratégie géographique, mais aussi temporelle. L’édition 2017 du Tour de France social continuera, cette année, un mouvement amorcé l’année précédente de pérennisation de la mobilisation. Ainsi, en avril dernier, en dehors de la haute saison, les militants CGT sont allés à la rencontre des ramasseurs saisonniers de muguet de la Loire-Atlantique. À l’automne, le mouvement sera étendu autours des vendanges.

« La question des saisonniers doit être portée tout au long de l’année puisque, du fait de l'employabilité du saisonnier, il y en a toute l’année selon les différents champs professionnels et, donc, il nous est apparu important au niveau du collectif confédéral de faire une proposition dans ce sens, de décliner une campagne pérenne. »

22 branches concernées

Le but est donc, au-delà du secteur touristique, de couvrir le secteur agro-alimentaire, mais aussi toutes les branches professionnelles concernées par ce type de contrat. Des remontées mécaniques, qui dépendent de la branche transports, aux établissements balnéaires, rattachés à la santé, au total, 22 secteurs emploient des travailleurs saisonniers.

Selon une estimation du collectif confédéral, le nombre de saisonniers est passé de 500 000 à 2 millions, en cinq ans. Une augmentation due, selon le collectif, à la « mise en concurrence de tous les publics sur les contrats précaires », qu’il s’agisse d'étudiants à la recherche d’une première expérience professionnelle ou de retraités souhaitant compléter une faible pension, en passant par les salariés seniors ayant perdu leur emploi.

D’autant qu’un salarié sous contrat saisonnier coûte 10 % de moins qu’un CDD. « Ce sont les seuls salariés en contrat à durée déterminée à être privés de la prime de fin de contrat », déplore le collectif, qui appelle à une véritable définition stricte de la notion de saisonnalité.

« Pour un établissement ouvert toute l’année, s’agit-il d'un surcroît d’activité ou d’un emploi saisonnier ? », feint de questionner Patrice Bossart, pour qui la réponse est évidente.

Et si la précarité n'était plus de saison ?

NVO Droits :

Contrats saisonniers : pas de modulation du temps de travail