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DISCRIMINATION SYNDICALE

L’affaire Tefal de nouveau devant les juges

6 septembre 2018 | Mise à jour le 6 septembre 2018
Par et
Mercredi 5 septembre, les organisations syndicales d'inspecteurs du travail (CGT, CNT, FO, FSU, Sud) ont appelé à la grève et à un rassemblement de soutien à Laura Pfeiffer, inspectrice du travail, condamnée en novembre 2016 à 3 500 euros d'amende avec sursis dans l'affaire Tefal.

Sous un ciel grisâtre, quelque 120 personnes ont manifesté mercredi 5 septembre, devant les grilles de l'ancien palais de justice à Paris où siège toujours la Cour de cassation pour soutenir Laura Pfeiffer, mise en cause ans l'affaire Tefal. L'inspectrice du travail saisissait la plus haute instance judiciaire, dernière voie de recours après sa condamnation pour violation du secret professionnel et recel de courriels de l'entreprise Tefal en première instance et en appel. Petit rappel des faits : en 2013, un ingénieur de Tefal découvre des mails qui le menacent de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Il s'en inquiète auprès de l'inspectrice du travail, Laura Pfeiffer.

Celle-ci saisit le Conseil national de l'inspection du travail et transmet également ces mails internes à sept syndicats. Poursuivie par l'entreprise pour « violation du secret professionnel » et « recel de courriels », elle est condamnée, ainsi que l'ingénieur de l'entreprise. Les syndicats (CGT, FSU, Sud, FO et CNT) qui soutenaient l'inspectrice du travail et le salarié lanceur d'alerte n'ont pas cessé de dénoncer cette « condamnation scandaleuse ». La CGT avait d'ailleurs, à cette occasion, saisi l'Organisation internationale du travail — dont la convention 81 garantit l'indépendance de la mission de l'inspection du travail. Mercredi, à la sortie de l'audience de la Cour de cassation, l'inspectrice se disait « optimiste » quant à sa décision. « Le ministère public va dans mon sens », a-t-elle précisé à l'AFP en indiquant qu'il avait demandé l'annulation de l'arrêt en appel « en raison de la promulgation entre temps de la loi Sapin 2 sur les lanceurs d'alerte. »  Verdict le 17 octobre.