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Négociation sur les conditions de travail à La Poste

24 janvier 2017 | Mise à jour le 24 janvier 2017
Par | Photo(s) : P. Gripe / Signatures
Négociation sur les conditions de travail à La Poste

Les fortes mobilisations des postiers des mois de novembre et décembre ont pesé : la négociation sur l'amélioration des conditions de travail débouche sur quelques avancées. La CGT salue ces premières évolutions mais reste mobilisée pour gagner d'autres et très importantes revendications.

« Enfin des avancées ! », titrait le communiqué de presse du 13 janvier de la FAPT-CGT. Et de fait, au terme de trois mois de très forte mobilisation des postiers au dernier trimestre 2016 et de quatre séances de négociation, les concessions accordées par la direction ne sont pas des moindres : embauches de 3000 CDI à temps plein contre 1000 initialement proposés par la direction ; promotion au grade supérieur de tous les agents de la distribution (30 000 agents concernés) ; plafonnement à 30 jours contre 60 actuellement de la « sécabilité supplémentaire » des jours de travail ; augmentation de 50 euros, qui porte à 200 euros la prime de coupure méridienne ; promotion de 500 encadrants du grade 2 au grade 3, à quoi s'ajoutent 2000 autres promotions au sein de cette catégorie.
Enfin, et plus important, la direction de La Poste s'engage sur deux points majeurs : à poursuivre cette négociation sur l'amélioration des conditions de travail et à ouvrir une négociation spécifique sur la pénibilité. Des avancées significatives, donc, mais pas de quoi crier victoire pour autant, tel est l'avis de Pascal Le Lausque, animateur du collectif national CGT de La Poste et négociateur pour la FAPT-CGT : « En termes d'emplois, nous ne sommes toujours pas à la hauteur des attentes des postiers, ni même des besoins de la population », constate le syndicaliste. Il rappelle, à juste titre, que La Poste a détruit pas moins de 7 500 emplois, rien qu'en 2016, dans le cadre de l'énième plan de restructuration de ses activités. Cette stratégie de mutation des activités du groupe reste d'ailleurs à l'ordre du jour et ce, en dépit de l'inquiétante dégradation des conditions de travail et de santé des postiers, identifiée dans toutes les branches d'activité. (Voir l'article « Touche pas à ma Poste », cahier régional Ile de France, NVO de décembre 2016.)

Encore loin du compte

« Il ne faut pas minorer ce que nous avons obtenu, que nous avons arraché par la lutte et seulement par la lutte, mais nous sommes encore très loin du compte, le combat continue », affirme Pascal Le Lausque. Dans les starting-blocks pour la reprise des mobilisations dès la prochaine séance de négociation du 23 janvier, la FAPT-CGT a d'ailleurs conditionné sa signature à l'approbation de ses syndicats, qui seront tous consultés par département. « Nous restons vent-debout contre les fermetures de bureaux de poste, des centres financiers, contre toute forme de flexibilité, contre les milliers de vacances d'emploi, le sous-effectif structurel», précise Pascal Le Lausque.

Bien décidé à faire évoluer le texte de l'accord, pour, réellement, améliorer les conditions de travail le collectif FAPT-CGT rappelle la principale revendication à gagner dès le 23 janvier : l'extension à toutes les branches et entreprises du groupe La Poste de cette négociation en vue d'aboutir à un accord cadre. « Contester, proposer, rassembler, négocier et recommencer, c'est à l'appui de cette démarche syndicale que nous avons gagné ces premières avancées sociales, mais pour les seuls facteurs et leurs encadrants. » Ne reste plus qu'à recommencer, dès le 23 janvier.