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Le secteur public devrait être exemplaire : on ne peut pas être en deçà de ce qui est prévu dans le privé ”

Céline Verzeletti - Dirigeante de la CGT
16 octobre 2018 | Mise à jour le 16 octobre 2018
Par et
La question de la sanction des employeurs de la fonction publique défaillants en matière d'égalité entre les femmes et les hommes est encore un point d'achoppement dans les négociations avec le secrétaire d'État en charge de la Fonction publique Olivier Dussopt.
ChiffreEn 2015, le salaire net des femmes était « inférieur en moyenne de 13,1 % à celui des hommes » dans la fonction publique, selon l'administration de la Fonction publique.

En juillet, huit syndicats de fonctionnaires avaient pourtant demandé ensemble « des actes forts » et « pas de simples mesures d'affichage ». Ils avaient exigé que le nouvel accord débouche sur « l'instauration de mesures contraignantes pour les employeurs ». Au terme d'une réunion lundi 15 octobre, les syndicats ne sont toujours pas convaincus de la volonté d'avancer du gouvernement. La CFDT a estimé que cela risquait « d'être un point compliqué ». Se référant à la deuxième version de l'avant-projet du secrétaire d'État communiqué avant la réunion, l'Unsa « attend toujours ». Pour la CGT, Céline Verzeletti a rappelé que le principe de pénalités pour les entreprises privées a été acté dans la loi « avenir professionnel ». Elle estime donc que « le secteur public devrait être exemplaire : on ne peut pas être en deçà de ce qui est prévu dans le privé ».

La CGT réclame notamment une « obligation de résultats » dans les plans d'action dédiés à l'égalité entre les hommes et les femmes que devront élaborer les employeurs publics en vertu du nouvel accord. Elle regrette que le texte « s'intéresse seulement aux écarts de rémunération inexpliqués mais pas à ceux entre les différentes filières ». Car l'une des premières inégalités entre les femmes et les hommes reste la non-reconnaissance des métiers à prédominance féminine.

La signature du nouveau protocole d'accord est pour l'instant prévue le 26 novembre. Une troisième version d'un projet d'accord devrait être soumis aux syndicats le 22 octobre, avant une nouvelle réunion le 24.