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Pas de trêve olympique pour la CGT
21 janvier 2019 | Mise à jour le 22 janvier 2019
Par
Frédéric Dayan et AFP
La concentration de la richesse s'est encore accentuée en 2018, 26 milliardaires ayant désormais entre leurs mains autant d'argent que les 3,8 milliards de personnes les plus pauvres de la planète, dénonce l'ONG Oxfam, qui appelle les États à taxer les plus riches.
Rapport Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent (PDF)
D'année en année le club des ultrariches est de plus en plus fermé. En 2017, ils étaient 43, ils ne sont aujourd'hui plus que 26 à détenir autant d'argent que les 3,8 milliards d'habitants les plus pauvres de la planète.
Cette concentration des richesses entre quelques mains est de nouveau mise en évidence par le rapport annuel d'Oxfam International publié à la veille du World Economic Forum (WEF) qui se tient jusqu'à vendredi 25 janvier à Davos (Suisse). « Le fossé qui s'agrandit entre les riches et les pauvres pénalise la lutte contre la pauvreté, fait du tort à l'économie et alimente la colère dans le monde », a affirmé Winnie Byanyima, directrice exécutive d'Oxfam International. Les gouvernements « doivent s'assurer que les entreprises et les plus riches paient leur part d'impôts », a-t-elle ajouté.
L'homme le plus riche du monde, Jeff Bezos, patron d'Amazon, a vu sa richesse atteindre 112 milliards de dollars l'an dernier. Or, « le budget de santé de l'Éthiopie correspond à 1 % de sa fortune », a souligné l'ONG. À noter que pour élaborer son rapport, Oxfam s'est appuyée sur les données publiées par la revue Forbes et la banque Crédit suisse, dont on ne peut guère soupçonner le caractère gauchiste…
D'une manière générale, la richesse des milliardaires dans le monde a augmenté de 900 milliards l'an dernier, soit un rythme de 2,5 milliards par jour, alors que celle de la moitié la plus pauvre de la population de la planète a chuté de 11 %, a-t-elle précisé.
Le nombre de milliardaires a d'ailleurs doublé depuis la crise financière de 2008, a souligné Oxfam, constatant que « les riches bénéficient non seulement d'une fortune en pleine expansion, mais aussi des niveaux d'imposition les moins élevés depuis des décennies ».
« Si la tendance était inversée, la plupart des gouvernements auraient suffisamment de ressources pour financer les services publics », a souligné l'ONG qui estime que « la richesse est tout particulièrement sous-taxée ».
Une recommandation qu'Emmanuel Macron ne semble pas vouloir entendre, lui qui s'entête à supprimer l'ISF.
