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INDUSTRIE

Coup de sang chez GM&S

11 mai 2017 | Mise à jour le 12 mai 2017
Par | Photo(s) : PASCAL LACHENAUD / AFP
Coup de sang chez GM&S

Après des mois de lutte et de tergiversations, les 283 salariés de GM&S La Souterraine ont franchi le seuil du désespoir. Les dirigeants de la FTM CGT pressent le nouveau président d'intervenir immédiatement auprès de Renault et PSA.

Denis Bréant, responsable de la branche automobile à la Fédération CGT Métallurgie a immédiatement réagi : « On peut comprendre des salariés qui sont bernés depuis des mois avec des discussions et des semblants d'engagement. Ils n'ont toujours pas de repreneurs concrets, et en tout cas quoiqu'il arrive, le niveau de volume de commandes ne leur permettrait pas de vivre. Durant des mois de lutte, ils ont continué à produire pour PSA et Renault malgré le conflit, et ils ont maintenant la sensation qu'on les amène droit dans le mur. À cela, ils s'y refusent. Il est déplorable que Renault et PSA aient récemment déclaré qu'il n'y aurait pas socialement un abandon de cette entreprise, alors que ces déclarations ne sont absolument pas suivies d'effet ».

 

Thomas Baudouin, membre de la direction de la FTM CGT va plus loin encore et en appelle au nouveau président de la République : « Emmanuel Macron connaît très bien ce dossier pour l'avoir suivi lorsqu'il était ministre. Maintenant qu'il est élu, il n'y a plus aucun obstacle pour faire avancer ce dossier dans le bon sens et sauver tous les emplois. Il se doit d'imposer à Renault et PSA de revenir à la table des négociations ».

Le syndicaliste avance trois raisons principales :

  1. l'État est actionnaire des deux constructeurs,
  2. le CICE et les allègements Fillon ont financé ces groupes,
  3. GM&S est le deuxième employeur du département.

Sans cette usine, quel peut être avenir d'un territoire comme la Creuse, déjà fortement touché par la désindustrialisation et le dépeuplement ?

Dans l'immédiat, la fédération CGT se met totalement à disposition pour sortir de l'impasse économique : « Nous déplorons que les négociations aient eu lieu entre le constructeur, le gouvernement et le directeur provisoire du site et le mandataire, mais sans la CGT. Même si les salariés emploient aujourd'hui la manière forte, ils ont su montrer qu'ils étaient en capacité de discuter et négocier. Si Renault et PSA s'engagent à une négociation sérieuse, la FTM CGT sera prête à accompagner les salariés de GM & S dans ces négociations », conclut Denis Bréant.