Après Jupiter, le désert
Du droit du travail à la formation professionnelle, de l'assurance chômage aux aides sociales… sa politique fauche ce qui reste de public à la SNCF, dézingue l'ensemble des services publics, laisse agoniser la santé en proposant la télémédecine comme remède à l'engorgement du système hospitalier, à la souffrance des personnels dont les missions premières – soigner, aider, accompagner les malades – passent après l'impérieuse nécessité de ne pas faire exploser les dépenses publiques.
Quant à Parcoursup, censé régler les problèmes d'un tirage au sort pour l'entrée à l'université, il apprend à certains jeunes qu'en fonction de leur origine sociale et de leur lieu d'habitation, ils sont assignés à résidence, sans aucune chance de grimper dans « l'ascenseur social ».
Mais ce n'est pas tout. Le monde du travail doit s'attendre à la prochaine attaque en règle contre les retraites. Sous couvert de simplification, c'est tout notre système, fondé sur la solidarité intergénérationnelle, qui risque de voler en éclats, avec de possibles et redoutables conséquences pour les femmes. Ne pas se résoudre à ces reculs sociaux, telle est la responsabilité du syndicalisme et, singulièrement, de la CGT qui doit faire connaître au plus grand nombre ses propositions porteuses d'une vraie politique sociale du XXIe siècle. Au désert promis par Jupiter, opposons un nouveau statut du travail salarié et une sécurité sociale professionnelle pour des droits collectifs attachés à chaque individu.