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Philippe Martinez

Hausse de 100 euros: "ceux qui n'ont pas beaucoup" donnent à "ceux qui n'ont rien du tout"

18 décembre 2018 | Mise à jour le 18 décembre 2018
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La hausse de 100 euros annoncée par le gouvernement pour les personnes au niveau du Smic revient à ce que « ceux qui n’ont pas beaucoup » donnent « à ceux qui n’ont rien du tout » , a estimé mardi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

« C’est une prime, pas une augmentation de salaire » , a souligné le responsable cégétiste au micro de RFI/France 24, même si le président Emmanuel Macron « essaie de noyer le poisson » . Une prime que « tous les smicards ne toucheront pas » et que « les contribuables vont payer » , alors que le salaire, « ça doit être les patrons qui paient » , a-t-il insisté.

Après les annonces du Président sur « le salaire d’un travailleur au Smic (qui) augmentera de 100 euros par mois dès 2019 » , le gouvernement a finalement choisi de passer par la prime d’activité pour atteindre une hausse de revenu de 100 euros autour du Smic.

La CGT demande au contraire une hausse du Smic et des salaires, a-t-il rappelé, soulignant à ce propos que « les actionnaires se portent bien » en France, « champion d’Europe des dividendes » qui leur sont versés.

Interrogé sur le référendum d’initiative citoyenne, réclamé par les « gilets jaunes » , le secrétaire général de la CGT a évoqué la consultation organisée au printemps chez les cheminots sur le projet de réforme ferroviaire et qui avait abouti à un « non » massif. « C’était un référendum d’initiative salariée dans une entreprise » , a-t-il dit, dont il n’a pas été tenu compte, le gouvernement et la direction de la SNCF l’ayant à l’époque qualifié de « pétition » .

« Ça, il faut (le) régler » , a-t-il ajouté, car « les salariés, dans leur entreprise, sur des sujets très concrets, devraient pouvoir être consultés et que leur avis soit respecté » . « Il y a besoin de démocratie notamment dans les entreprises, pas que dans la cité« , a-t-il souligné.