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INDUSTRIE

GM&S devient GMD

8 septembre 2017 | Mise à jour le 11 septembre 2017
Par | Photo(s) : Guillaume Souvant / AFP
GM&S devient GMD

Yann Augras, syndicaliste CGT

La reprise de GM&S par l'équipementier GMD a été actée jeudi 7 septembre. Mais la bataille des ex-GM&S continue : pour l'emploi, les conditions de départ des licenciés et la pérennité du site.

Après six reports de décision successifs, le tribunal de commerce de Poitiers a tranché : l'équipementier automobile GM&S passe sous l'escarcelle de GMD, seul acteur à avoir présenté une offre de reprise ferme. Ferme, mais partielle, la reprise par GMD va permettre de préserver seulement120 emplois sur 277. On est loin, très loin du compte pour les salariés de la Souterraine qui considèrent cet effectif insuffisant pour assurer le fonctionnement du site et pour garantir sa pérennité. Au sortir du Tribunal de Commerce, l'avocat des GM&S, Jean-Louis Borie, s'est voulu malgré tout constructif. En soulignant que l'offre de GMD pouvait encore être améliorée au niveau de l'emploi, il a implicitement invité les salariés et leur syndicat CGT à poursuivre les mobilisations. Déçus mais pas surpris, les salariés ont accueilli le rendu de jugement avec réserve.

En lutte intense et sans relâche depuis des mois, ils ont occupé plusieurs sites des donneurs d'ordre PSA et Renault, exercé toutes les pressions possibles sur le gouvernement et réussi la médiatisation à grand bruit de leur problématique. Tout cela pour un résultat très mitigé, au final, mais pas nul pour autant. Dans son jugement du 7 septembre, le Tribunal de Commerce stipule que le repreneur GMD ne pourra céder aucun des biens de l'entreprise pendant un délai de deux ans. Ce qui implique, au grand soulagement des salariés, que GMD ne pourra pas se délester de l'activité de tôlerie qui, du point de vue des salariés, est essentielle, voire stratégique pour garantir la pérennité du site. Déçus, certes, mais pas résignés, les salariés, très mobilisés, veulent voir cette séquence comme un épisode, pas comme un épilogue.

Après avoir pris connaissance de la décision du Tribunal de Commerce, ils se réunissaient avec leur syndicat CGT pour réfléchir aux nouvelles suites à donner à leur mobilisation. De commun accord, ils actaient la nécessité, dans un premier temps, de poursuivre la lutte sur au moins deux fronts : celui de l'emploi et celui des conditions de départs des 157 licenciés. « Ce n'est pas fini. On va peut-être jouer davantage à domicile. Car cette entreprise, c'est quand même la notre. On va se battre pour sauver des emplois, pour que les copains qui vont devoir partir partent dignement », déclaraient plusieurs salariés aux micros de France 3 région.