« Il était de cette filière militante qui fut une richesse pour la rédaction » se souvient Elyane Bressol, ancienne rédactrice en chef de l'hebdomadaire. C'est en effet toute son expérience de militant de l'interprofessionnel que Jean-Pierre Chauvel a apporté à la VO lorsqu'il y fut embauché comme journaliste le 2 novembre 1991. Jeune appelé sous les drapeaux, Jean-Pierre s'était très tôt fait remarquer par son engagement dans les comités de soldats. Celui-ci se poursuit lorsque, jeune salarié de l'imprimerie RIX en Auvergne, il monte le syndicat CGT.
En 1974, il devient le plus jeune secrétaire général d'une union départementale CGT, celle du Puy-de-Dôme, alors que ferme l'usine Amisol de Clermont-Ferrand et que s'engage le long conflit pour la reconnaissance de la responsabilité de l'entreprise dans l'empoisonnement des ouvrières par la fibre d'amiante. En 1978, Jean-Pierre collabore au secteur confédéral de l'« orga ». Il y suivra notamment les luttes de la sidérurgie à Denain.
« Il aimait le travail de terrain », se souvient Pierre Chardon, ancien rédacteur en chef adjoint de la Vie Ouvrière, qui évoque l'implication de Jean-Pierre dans les reportages qui ont illustré la campagne « Cultivons notre jardin syndical » impulsée par Henri Krasucki. Parti s'établir à Lyon en 1986 Jean-Pierre continuera à écrire pour la Vie Ouvrière et créera une édition Rhône-Alpes du journal en novembre 2004 dont il fut le rédacteur en chef.
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