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Pilpa : la lutte des glaces

22 septembre 2014 | Mise à jour le 20 avril 2017
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Pilpa : la lutte des glaces

Pari tenu pour les ex-Pilpas. Après la fermeture de leur usine, ces anciens salariés du fabricant de crèmes glacées de l’Aude ont créé leur coopérative et produisent aujourd’hui des glaces de qualité sous leur propre marque : La Belle Aude.

Quoi de mieux qu’une bonne glace pour attirer le visiteur de la Fête de l’Humanité, placée, cette année sous les bons auspices de la météo ? Les anciens Pilpas connaissent les goûts du chaland et en ont profité pour faire connaître leur lutte et leur nouvelle marque au travers d’une dégustation gratuite devant le chapiteau du Forum Social de la NVO.

Commercialisées depuis mai dans la région carcassonnaise, ces glaces sont devenues le symbole de la lutte des anciens Pilpa qui se sont lancés, à la fermeture de leur entreprise dans la création d’une SCOP : la Fabrique du Sud.

Après avoir obtenu de conserver leurs outils de travail, et notamment 30 000 m³ de chambre froide, avec l’appui de l’agglomération de Carcassonne, les coopérateurs de la Fabrique du Sud se sont attelés à développer de nouvelles saveurs, issues de fruits frais et de produits locaux.

« L’essayer, c’est l’adopter, » se vante Didier Clanet, lui-même ancien salarié de Pilpa, avant d’expliquer que leur mode de travail avait rédicalement changé. « Du produit industriel, on est passé à un produit artisanal, (…) on joue sur le produit noble, avec de la crème fraiche, des ingrédients parfaits. »

Pilpa : la lutte des glaces par Guillaume Desjardins

 

En effet, la nouvelle coopérative mise sur le goût et les circuits courts. Séduits, certains citoyens et militants de la région ont formé une association des Amis de la Fabrique du Sud pour les soutenir dans cette démarche.

Leur but, explique Michel Mas, président de l’association, « développer une éducation populaire sur les questions de l’apprentissage du goût, de la santé, mais aussi de l’économie alternative. »

La vente des glaces La Belle Aude reste, pour aujourd’hui, essentiellement cantonnée à certains distributeurs du Languedoc-Roussillon. Mais l’apparition de leur produit au menu de chefs étoilés de la région donne confiance au coopérateurs, qui espèrent même, dans un avenir proche, pouvoir créer des emplois.

 

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