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Plan Bompard

La CGT Carrefour veut une rencontre avec la direction au ministère "de toute urgence"

9 août 2018 | Mise à jour le 20 août 2018
Par et | Photo(s) : Clément Martin
La CGT Carrefour veut une rencontre avec la direction au ministère

Rassemblement CGT devant un Carrefour Contact qui doit fermer

Le collectif CGT Carrefour a demandé mercredi une rencontre « de toute urgence » au ministère du Travail avec la direction du groupe à propos du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en cours pour quelque 1 900 salariés des magasins de proximité.

Les licenciements commenceront « début septembre », rappelle la CGT dans un communiqué. « Après, il sera trop tard et des centaines de salariés vont perdre leur travail », poursuit le syndicat, qui a engagé des procédures en justice pour contester l'homologation du PSE par l'administration du travail.

Il demande donc « une rencontre au ministère du Travail avec la direction de Carrefour de toute urgence ».

Le collectif CGT demande aussi à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, de « faire pression » sur l'enseigne « afin que des offres sérieuses (de reclassement, ndlr) soient faites aux salariés ».

Selon la CGT, « 156 » salariés ont été effectivement reclassés en interne à ce jour. Ils étaient 152 fin juillet. Interrogée alors par l'AFP, l'entreprise avait indiqué que « le processus de reclassement suivait son cours », avec trois offres proposées, dont deux en interne, sans donner de chiffre.

Reçue mardi au ministère par un conseiller de Mme Pénicaud, la CGT a fait valoir que les délais étaient « trop courts ». Les salariés des 243 ex-magasins Dia fermés mi-juillet ont jusqu'à mi-août pour répondre aux propositions de reclassement en interne qu'ils ont reçues.

Elle a dénoncé de nouveau des offres « non adaptées », ne correspondant ni à la fonction ni à la rémunération actuelle des salariés.

Des propositions « sans aucune prise en compte des desiderata, des statuts, des qualifications (…), des situations familiales, des préconisations impérieuses de la médecine du travail pour certains salariés, dévoyées pour ne recevoir que des refus », avait fustigé FO sur son site.

Un même poste peut « être proposé à dix salariés », a aussi relevé la CGT, qui s'interroge par ailleurs sur des postes « disponibles non proposés », comme dans les entrepôts où « des équipes entières sont composées d'intérimaires », affirme-t-elle.

Les salariés concernés par le PSE « bénéficient d'une priorité à l'embauche dans les autres magasins » du groupe (supermarchés, hypermarchés…), assure de son côté Carrefour.