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Il est inconcevable que la compagnie Air France (...) tombe dans les mains d'un dirigeant étranger ”

Intesyndicale Air France - (CGT, FO, SUD, SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF, SNPL, Alter)
16 août 2018 | Mise à jour le 20 août 2018
Par et
L'intersyndicale qui a mené quinze journées de grève depuis février pour les salaires (CGT, FO, SUD, SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF, SNPL, Alter) « soutient qu'il est inconcevable que la compagnie Air France, française depuis 1933, tombe dans les mains d'un dirigeant étranger dont la candidature serait poussée par un groupe industriel concurrent ».

En l'occurrence il s'agit de Delta Airlines, compagnie américaine possédant 8,8 % du capital d'Air France-KLM. L'État français est lui actionnaire à hauteur de 14,3 %.

Le candidat à la succession de Jean-Marc Janaillac, PDG démissionnaire en mai après un vote-sanction du personnel sur les salaires, doit faire sienne « la défense des intérêts de notre compagnie nationale » et avoir « une connaissance fine (…) du modèle social français », affirme l'intersyndicale.

La nomination de Ben Smith, numéro deux d'Air Canada, est attendue ce jeudi après-midi à l'issue d'un conseil d'administration (CA) d'Air France-KLM, selon la presse.

« Il semblerait que le sort d'AF (Air France, NDLR) doive être scellé en catimini lors d'un CA extraordinaire par téléphone qui se tiendrait le lendemain du 15 août », avance l'intersyndicale qui réclame « plus de transparence » pour une compagnie qui sort de « 8 mois d'errance sans dialogue puis sans gouvernance ».

L'intersyndicale a mené 15 journées de grève sur plusieurs mois pour obtenir 6 % d'augmentation générale, puis 5 %, au nom des efforts fournis par le personnel pour redresser l'entreprise, désormais dans le vert. Et c'est dans ce contexte de blocage du dialogue social que la direction de la compagnie serait prête à multiplier par trois la rémunération de son futur PDG, dans l'espoir d'attirer une « pointure » à ce poste particulièrement exposé.

L'intersyndicale se réunira le 27 août, selon le communiqué, pour « déterminer les actions qu'elle mènera dès la rentrée afin d'obtenir la fin du blocage qu'elle dénonce depuis des mois ».